Les compressions dans le réseau scolaire refont surface au Nouveau-Brunswick, relançant l’inquiétude dans le milieu de l’éducation. Après avoir été suspendues à la suite d’une décision de la Commission du travail et de l’emploi en août, les mesures d’économie annoncées plus tôt cette année par le gouvernement Holt sont de nouveau mises en œuvre.
Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), qui représente le personnel de soutien dans les écoles, dénonce un retour en arrière qui risque d’aggraver la pénurie de main-d’œuvre et de fragiliser encore davantage les services aux élèves.
L’organisation déplore une décision confuse et injuste pour les travailleuses et travailleurs touchés. Plusieurs postes de préposés aux bibliothèques scolaires ont été supprimés, et d’autres emplois administratifs voient leurs heures réduites. Le SCFP estime que ces compressions, loin d’être temporaires, entraînent des pertes réelles et une grande instabilité dans les écoles.
Le syndicat s’inquiète aussi des répercussions pour les élèves. Dans certaines écoles, les bibliothèques seront désormais sans personnel, ce qui prive les jeunes d’un espace d’apprentissage et de lecture essentiel. La réduction d’effectifs administratifs pourrait également affecter la qualité des services offerts aux parents et au personnel enseignant.
En réaction, le SCFP a choisi de suspendre le vote sur son entente de principe afin d’évaluer les recours possibles et de défendre les droits de ses membres. Des actions de mobilisation ne sont pas exclues.
Le syndicat demande au gouvernement de revoir sa décision et d’engager un véritable dialogue avec le personnel de soutien, qu’il considère comme essentiel au bon fonctionnement du système scolaire.